Liaisons dangereuses
Marquise de Merteuil
Portrait de Merteuil
a- Une féministe qui revendique son altérité Le personnage de la Marquise, d’après le roman de Laclos, est un personnage hors normes pour son époque : elle est différente des autres femmes et elle a un caractère profondément féministe. Laclos a choisi de rester volontairement flou quant au passé de la marquise. Nous savons qu’elle n’a pas connu « une éducation cloîtrée » grâce aux soins de sa mère, féministe d’avant-garde, comme cela était pourtant la norme. Elle a été marié au marquis de Merteuil à l'âge de 15-16 ans, mais celui-ci est mort des suites d'une maladie, après un temps de veuvage en province où elle n'a pu goûter qu'aux peu variés "plaisirs rustiques", elle s'installe à Paris où elle a pu mener sa vie comme elle l'entendait. Elle a eu de nombreuses liaisons notamment avec Valmont, qu'elle a rencontré alors qu'ils venaient tous deux de se faire quitter, lui par l'Intendante, elle par Gercourt (Gercourt et l'Intendante étant amants). En même temps que le roman semble exalter la liberté individuelle par la puissance de l’intelligence, il corrobore l’idée traditionnelle de la femme diabolique, supérieure même à l’homme dans l’exercice du mal.
- Merteuil revendique son altérité. En effet, dans la lettre 134 elle se compare à Mme de Tourvel en se qualifiant de « femme rare » et « qu’on ne rencontre pas tous les jours » en s’opposant ici à la Présidente qui elle, réside en tant que femme conventionnelle et commune.
Elle va jusqu’à revendiquer son unicité en se distinguant « des autres femmes », toutes cette fois-ci, dont elle méprise la passivité. Elle s’oppose également à ces femmes à cause de leur manque d’esprit critique, et de leur examen méthodique et coutumier. Ensuite, elle nous fait le récit de son éducation « particulière », qui lui a enseigné l’art de la duplicité. « Elle observe puis elle réfléchit », la marquise sait de détacher de son être