Liberte d'expression
Histoire : le Clea fut créé en 2006 dans la foulée du procès contre des membres présumés du DHKP-C en Belgique, procès à l'issue duquel plusieurs personnes, dont un Belge, Bahar Kimyongür, furent condamnées à des peines de prison pour terrorisme. De par son soutien à Bahar Kimyongür, condamné pour délit d'appartenance, et plus largement son travail d'information et de mobilisation de la société belge, le Clea est rapidement devenu le fer de lance de la lutte contre les lois antiterroristes votées en Belgique au lendemain des attentats du 11 septembre 2001.
Le Clea compte aujourd'hui des sections dans différentes villes de Belgique et est soutenu par un nombre important d'intellectuels.
Effet indirect de la lutte contre le terrorisme, le climat sécuritaire qui s’est installé en Belgique a pour conséquence la multiplication inquiétante des signes de criminalisation des mouvements sociaux et de la contestation sociale. La preuve la plus tangible de ce constat est la multiplication des procès à leur encontre : affaires Fosso, D14, CAS, Greenpeace, Bahar Kimyoungür… Dans toutes ces affaires, aucune preuve matérielle de participation à des actes terroristes ni à des faits violents n’a pu être démontrée. Cette situation constitue une menace pour la liberté d’expression, de réunion et d’association.
Le procès des 4 militants du « Secours rouge », qui s’est clôturé par un non-lieu dans le cadre de la prévention de terrorisme, entre indubitablement dans cette catégorie de procès.
En mentionnant dans son ordonnance, qu’« (…) il ne suffit pas qu’une personne adhère aux idées d’un groupe terroriste ou profère des idées extrémistes, puisqu’il s’agit de l’exercice normal de la liberté d’expression ou qu’elle ait des contacts avec ses membres,