liberté et sécurité
Discutée à partir du mardi 9 février, la loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi) renforce l’arsenal technologique à la disposition des policiers
Vue d'une caméra de vidéo-surveillance, prise le 05 juillet 2007 à Paris (Bilan/AFP).
Les fichiers de police se multiplient, les prélèvements ADN se généralisent, le recours à la géolocalisation s’étend progressivement par le biais des bracelets électroniques. La loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi 2) devrait venir compléter l’arsenal technologique – déjà large – dont disposent les policiers. Le texte préconise, entre autres, de légaliser le recours aux «logiciels espions », de généraliser le recours à la vidéosurveillance, d’instituer une liste noire des sites Internet interdits ou encore d’autoriser les scanners corporels dans les aéroports.
Le passage de la Loppsi devant le Parlement relance le débat – déjà ancien – entre, d’un côté, ceux pour qui la traque des criminels dangereux passe par des moyens technologiques renouvelés et parfois intrusifs et, de l’autre, ceux qui voient dans la généralisation de ce type de dispositif une menace pour les libertés individuelles.
« Il faut être conséquent : traquer les pédophiles, les terroristes et, plus généralement, la criminalité organisée, suppose de recourir à des techniques qui font parfois polémiques, mais il en va de l’efficacité de la police, estime Yannick Danio, délégué national du syndicat SGP-Unité Police et membre pendant six ans d’une unité antiterroriste. Nous avons par exemple tout à gagner à ce que la Loppsi légalise les logiciels espions, ces mouchards capables de pénétrer sur les ordinateurs à l’insu de leur propriétaire. »
Le “juge de l’enquête et des libertés” connaîtra-t-il suffisamment le dossier ? Le responsable de la section de recherche à la gendarmerie de Versailles, Joël Ferry,