Spinoza s'interroge sur le libre arbitre. Il se demande s'il existe une volonté (arbitre signifie en vieux français volonté) libre en l'homme, c'est-à-dire capable de briser la chaîne des causalités qui détermine son action. Spinoza ne croit pas en l'existence d'une telle volonté et il soutient que les hommes ont l'illusion d'être libres parce qu'ils ont conscience de leurs désirs, mais ignorent les causes qui les conditionnent. Pour expliquer les raisons de cette ignorance, l'auteur utilise d'abord un exemple, celui d'une pierre, afin de montrer que toutes les choses singulières sont contraintes par des causes extérieures, puis après avoir attribué la pensée à la pierre il montre que si elle pensait son mouvement elle se croirait libre. Il la compare ensuite aux hommes pour en tirer la leçon qu'ils partagent avec elle l'illusion du libre arbitre, ce qu'il illustre de deux exemples.
Spinoza illustre l'illusoire liberté de la conscience et de la volonté par l'exemple d'une pierre. En effet, la pierre bouge poussée par « une cause extérieure » qu'on nommera principe d'inertie, cependant, cette cause extérieure venant à cesser « [la pierre] continuera de se mouvoir nécessairement » « parce qu'elle doit être définie par l'impulsion d'une [autre] cause extérieure ». Ainsi la liberté de nos choix est régie par l'impulsion d'une cause extérieure.
Par la suite, le philosophe accorde une conscience à la pierre, « pense et sache qu'elle fait effort ». Ainsi, puisqu'elle a conscience de ses mouvements, la pierre pensera nécessairement qu'elle bouge par sa propre et seule volonté et que si jamais elle voulait arrêter de se mouvoir, cela lui serait possible étant donné « qu'elle persévère dans son mouvement que parce qu'elle le veut