Limites de la stabilité des prix
La politique monétaire a pour objectif principal la stabilité des prix. Cette mission est d’ailleurs affirmée par la Banque Centrale Européenne (BCE) qui fait de la stabilité des prix dans la zone euro l’aiguillon de sa stratégie de politique monétaire. C’est le traité instituant la CE qui fixe les objectifs de la BCE dont celui de maintenir la stabilité des prix qui figure à l’article 105 du traité. Mais que signifie ce concept de « stabilité des prix » ? Pour mieux définir cette notion, on peut dire que la « stabilité des prix » décrit « la situation où la hausse des prix est durablement très faible ou nulle, maintenant ainsi l'incertitude des agents économiques à un niveau faible ». La référence faite dans cette définition à la notion d’ « incertitude » des agents économiques établit un lien direct entre stabilité des prix et comportement des agents. La relation économique entre ces deux variables, l’une quantitative (la stabilité des prix) et l’autre plutôt qualitative (le comportement des agents) réside dans le postulat que la stabilité des prix crée un climat de confiance parmi les différents agents économiques, ce climat étant lui-même favorable à la croissance économique d’une nation, c'est-à-dire à « l’ augmentation soutenue et durable - pendant une période suffisamment longue - de la production de biens et de services appréhendée par des indicateurs comme le PIB ou le PNB ». Si les indicateurs de croissance sont bien identifiables, il faut également préciser quels sont les indicateurs qui permettent de constater une « stabilité des prix ». On utilise l’indice des prix à la consommation (IPC), indicateur qui permet d' « apprécier la variation du coût de la vie pour les consommateurs, et donc la valeur de la monnaie dans ses aspects les plus concrets pour les citoyens ». L’IPC se compose en fait d’un « panier » pondéré de biens, représentatifs de l'ensemble des biens consommés.