Linguistique
109/04/Wednesday 14h00
19 avril 2006
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Searle, lonesome cow-boy
Fabrice Clément et Laurence Kaufmann, deux chercheurs romands, s'attaquent à la pensée du philosophe américain avec ses armes.
Titre: Le Monde selon John Searle Auteurs: Fabrice Clément, Laurence Kaufmann Editeur: Ed. du Cerf Autres informations: coll Humanités,111 p. Mark Hunyadi, Samedi 5 novembre 2005
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«Qu'est-ce que cela?», demanda-t-il à l'auditoire en brandissant un billet d'un dollar. C'est ainsi que John Searle commença, il y a quelques années, l'une de ses conférences consacrées à la nature des objets sociaux. Car aux yeux du philosophe américain, voici ce qui est à expliquer: nous vivons dans un monde physique fait de particules, mais où il y a aussi de l'argent, des élections, des mariages et des matchs de football –, toutes choses qui n'ont pas à proprement parler de réalité physique mais qui constituent néanmoins un monde qui s'impose à nous aussi objectivement que cette table devant moi. Pour Searle, le langage, l'esprit, la société – les trois thèmes qui scandent son œuvre – doivent pouvoir être compatibles avec une théorie atomiste de la matière, sans qu'ils soient réductibles à celle-ci; ce qu'il faut expliquer, en somme, c'est la continuité entre la matérialité de la matière et