Linguitique
Le concept de discours n´est pas attesté chez Saussure, il parlait de langue et parole. Il a définie la parole comme individuelle alors que la langue était sociale. Etant donné que la parole était considérée comme individuelle, elle a été exclue de sa réflexion. Martinet n´a pas non plus prise en considération la parole. Il a prit la langue comme système de communication.
Jakobson appartenait à l´école de Prague (école structuraliste), il a imprimé un peu de dynamisme car il a conçu le langage avec une série de fonctions.
Il faut attendre Émile Benveniste, pour aborder la notion de discours vers le milieu du XXe siècle (années 60-70). Il infléchit peu à peu les cadres de la linguistique saussurienne et fonctionnaliste vers une réflexion fondamentale sur la subjectivité dans le langage. Ses réflexions sur la théorie de l´énonciation constituent une tentative pour surmonter le couple saussurien langue-parole. La langue comme instance collective et la parole comme instance individuelle, au profit d´une autre conception de la langue, c´est-à-dire la langue abordée du point de vue de ses réalisations et non plus comme un système.
Parfois on fait du mot discours un synonyme de parole mais cela n´est pas exacte. Depuis les années 50, on voit proliférer le terme. On l´entend aussi bien en singulier : « le domaine du discours » ; qu´au pluriel : chaque discours est particulier, les discours s´inscrivent dans le contexte. On l´emploie aussi bien pour référer à l´activité verbale en générale qu´à chaque événement de parole.
Cette prolifération du terme discours est le symptôme d´une modification dans la manière de concevoir le langage.
Dans l´usage courant on parle de discours pour des énoncés solennels, ex : « le roi a fait un discours ». Mais aussi péjorativement pour des paroles sans effet, ex : « tout ça c´est des discours ». Le terme peut également désigner