L’INVERSION DES RÔLES DE L’AMOUR PÉTRARQUISTE : « ie vis, ie meurs » DE LOUISE LABÉTable des matières

Introduction 2
Le sentiment amoureux chez Pétrarque 3
La dualité de l’amour pétrarquiste chez Louise Labé 4
Le caractère antithétique de l’amour 5
La réflexivité du poète 6
Louise Labé réinvente la dualité de l’amour pétrarquiste 6
L’originalité de la forme 7
L’inversion des rôles, la femme poète 9
Conclusion 10

Introduction « Le plus grand plaisir qui soit après l’amour, c’est d’en parler. »[footnoteRef:1] Cette phrase aurait pu être tirée d’une œuvre de Ronsard, Du Bellay ou Scève, elle est représentative d’une génération …afficher plus de contenu…

Chez Pétrarque, ce sont le caractère antithétique et hyperbolique de l’amour et les états d’âme du poète qui en sont symptomatiques. Ces éléments se retrouvent dans les sonnets de Louise Labé et nous les illustrerons avec le sonnet VIII, très représentatif de cette dualité : « ie vis, ie meurs »[footnoteRef:5]. [4: C’est le surnom donné à Louise Labé par ses contemporains] [5: Annexe …afficher plus de contenu…

La femme devient le poète, tourmenté par un amour impossible, passant de la joie à la souffrance et s’interrogeant sur son sentiment. L’amant, lui, devient l’objet du désir. Ce changement paradigmatique, bien que fidèle aux codes pétrarquistes, entraine quelques distorsions du schéma amoureux traditionnel dans la poésie. Tel est le trait de génie de Louise Labé, de laquelle François Rigolot dit que « Si Laure avait pu répondre à Pétrarque, elle n’aurait pas fait mieux »[footnoteRef:13]. [13: François, Rigolot, Louise Labé Lyonnaise ou la Renaissance au féminin, Paris : Champion, 1997,