Lire et écrire le monde
I L’invention du concept moderne de langage
1) Compréhension que le mot n’est pas la chose : l’étoile du matin et l’étoile du soir (Frege, Autriche, 1920) = même référence (on renvoie à la même étoile, en l’occurrence, Vénus) mais pas même « expression-signification », pas la même manière de signifier la chose. Donc, la manière de désigner la chose a un impact sur notre manière de concevoir. D’où la distinction entre « Sinn » (le mot « sens » en français : ici étoile du matin ou du soir) et « Bedeutung », traduction en français par « signification » ou référence (en l’occurrence, Vénus).
Donc, il y a le signifié (Bedeutung, la référence) et l’expression-signification, manière de signifier la chose (Sinn ou sens).
Manière Frégéenne de présenter les choses. Les représentations que nous avons du réel dépendent de notre manière de désigner la chose. Mais pas toutes cependant. Toutes les représentations que nous avons ne dépendent pas de notre manière de désigner la chose par exemple, les concepts égo centrés sont indépendants de notre manière de désigner la chose (théorie de Recanati : la proprioception protège contre les erreurs perceptives d’identification).
Donc, il faut introduire une distinction entre les concepts égocentrés, les descriptions définies (le roi de la France, concept qui existe, que le référent existe ou pas et qui dépend de la manière dont on définit la chose, dont on la présente) et l’objet désigné (en France, le roi de France n’existe pas, et là on désigne un référent, une signification qui ne dépend pas de la manière de présenter la chose, et qui, en l’occurrence, en France, est vide).
Donc, la manière de dire la chose influe sur notre manière de nous représenter la chose, dans certains domaines et pas dans tous. Or, dans le cas où il y a