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La poésie classique française se caractérise par un vers tétramétrique avec une césure médiane : 3/3//3/3, avec des variantes 4/2 et 2/4. Elle se caractérise également par l'emploi de mots nobles, de périphrases et de lieux communs mythologiques particuliers.
La poésie romantique va se dégager de ces contraintes. Le premier succès romantique fut les Méditations poétiques de Lamartine, qui restent classiques par bien des aspects (lexique, syntaxe), mais où l'on trouve des mots du langage ordinaire, des vers impairs et des strophes novatrices :
De quels sons belliqueux mon oreille est frappée !C'est le cri du clairon, c'est la voix du coursier ;La corde de sang trempéeRetentit comme l'épéeSur l'orbe du bouclier.
Lamartine, dans son poème "Les Préludes", allie dans cet exemple des alexandrins 3/3//3/3 à des heptasyllabes.
Les romantiques expérimenteront ainsi toutes sortes de strophes et de versifications, à l'image de Hugo dans « Les Djinns ». Le romantisme est moins une libération des contraintes du vers, qu'une volonté d'en explorer les possibilités afin d'enrichir l'expressivité de la poésie.
Dans cette recherche qui conduira à l'art pour l'art (cf. Gautier, Emaux et camées), un apport majeur du romantisme est la disharmonie entre