Litterature
Sa mère fait engager cet adolescent rebelle comme infirmier au cours de la Der des Ders. Il se révèle être un potache doué d'un humour carabin.
En 1921, dadaïste adepte du mauvais goût, il participe au procès contre Barrès, propagandiste de la terre, des morts, de la patrie. Péret joue le rôle du «soldat inconnu», revêtu d'une capote de soldat français mais parlant allemand.
En 1922, il rencontre Robert Desnos et les surréalistes avec lesquels il se lance dans l'écriture automatique, dont la syntaxe saugrenue de la phrase bouscule les conventions du langage, et notamment les proverbes.
Il la leur restitue par le calembour, la contrepèterie, le renversement de l'ordre usuel des mots dans la phrase. Par exemple: « Je me demande un peu : qui trompe-t-on ici ? Ah ! je me trompe un peu : qui DEMANDE-t-on ici ? ».
Péret est un des poètes surréalistes les plus singuliers : virtuosité de l'écriture automatique, luxuriance baroque des images (relancées infiniment par un emploi unique de la proposition relative), humour burlesque désacralisateur, audace transgressive. La poésie de Benjamin Péret s'inscrit dans le surréalisme du plus haut vol, sous le signe ascendant de l'abondance, de la liberté.
Biographie
Brésil
En 1928, il épouse la cantatrice brésilienne Elsie Houston, et fait la connaissance de Mario Pedrosa, son beau-frère, qui vient de souscrire aux thèses de Trotski. Au Brésil, où il séjourne de 1929 à 1931, il s’invente une sorte de nouvelle vie qui fait de lui simultanément : un oppositionnel de gauche, un poète reporter curieux des rituels de la macumba et du candomblé, un correcteur, un père de famille (son fils, Geyser, naît le 31 août 1931) et un prisonnier politique. Péret est finalement expulsé comme « agitateur communiste