Littérature
Discussion: Gouvernement En effet, au terme des connaissances disponibles et des données statistiques publiées (inclus la parution le 20 octobre 2009 des dernières statistiques judiciaires), on ne voit absolument pas sur quoi peut reposer ce nouvel emballement politico-médiatique.
Faisons au moins les observations suivantes sur l'argumentation du ministre, les premières sur les chiffres qu'il cite, la dernière sur le phénomène très concret qu'il prétend combattre.
La part des mineurs dans la délinquance n'augmente pas
Selon le ministre, la part des mineurs dans la délinquance aurait progressé « de 5% en un an pour atteindre 18% » ? Rappelons d'abord qu'il s'agit en fait de la part des mineurs mis en cause par la police et la gendarmerie, ce qui n'est nullement un sondage sur la délinquance des mineurs.
Indiquons ensuite que cette source statistique indique une proportion de mineurs qui tourne autour de 18% de manière quasi parfaite depuis 2004, et qui a baissé au cours des dix dernières années puisqu'elle était de 22% en 1998.
Rappelons toutefois que les statistiques de police excluent de leur comptage plusieurs types de délinquance, notamment toute la délinquance routière et les contraventions de cinquième classe. Les statistiques de justice sont à cet égard plus complètes.
Et elles indiquent de leur côté que les mineurs ne représentent que 8,6% des personnes condamnées en 2007 (dernier chiffre publié), soit moitié moins que dans la statistique de police.
Un serpent de mer de vingt ans
La traditionnelle petite phrase sur les délinquants qui seraient « de plus en plus jeunes et de plus en plus violents » (avec des armes maintenant ! ) est répétée en boucle et à l'identique depuis maintenant