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Comme nous voyons des terres oysives, si elles sont grasses et fertilles, foisonner en cent mille sortes d’herbes sauvages et inutiles, et que pour les tenir en office, il les faut assubjectir etemployer à certaines semences, pour nostre service. Et comme nous voyons, que les femmes produisent bien toutes seules, des amas et pieces de chair informes, mais que pour faire une generation bonne etnaturelle, il les faut embesongner d’une autre semence : ainsin est-il des esprits, si on ne les occupe à certain subject, qui les bride et contraigne, ils se jettent desreiglez, par-cy par là, dans levague champ des imaginations,
Sicut aquæ tremulum labris ubi lumen ahenis
Sole repercussum, aut radiantis imagine Lunæ,
Omnia pervolitat latè loca, jamque sub auras
Erigitur, summique feritlaquearia tecti.1
Et n’est folie ny réverie2, qu’ils ne produisent en cette agitation,
velut ægri somnia, vanæ
Finguntur species.3
L’ame qui n’a point de but estably, elle se perd : Car commeon dit, c’est n’estre en aucun lieu, que d’estre par tout.
Dernierement que je me retiray chez moy, deliberé autant que je pourroy, ne memesler d’autre chose, que de passer en repos, et à part, ce peu qui me reste de vie : il me sembloit ne pouvoir faire plus grande faveur à mon esprit, que de le laisser en pleine oysiveté, s’entretenirsoy-mesmes, et s’arrester et rasseoir en soy : Ce que j’esperois qu’il peust meshuy5 faire plus aysément, devenu avec le temps, plus poisant, et plus meur : Mais je trouve,
variam semper dant otiamentem6,
qu’au rebours faisant le cheval eschappé, il se donne cent fois plus de carriere à soy-mesmes, qu’il ne prenoit pour autruy : et m’enfante tant de chimeres et monstres fantasques les uns surles autres, sans ordre, et sans propos, que pour en contempler à mon ayse l’ineptie et l’estrangeté, j’ay commencé de les mettre en rolle7 : esperant avec le temps, luy en faire honte à luy mesmes....
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...LivreI, chapitreI page 121/122
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On a toujours crié mon nom…Celle qui a commencé c’est ma mère. En suite c’est arrivé quand je sortais les poubelles ; des hurlements extatiques. C’est arrivé dans le noir. C’est arrivé étalé sur le trottoir. On a toujours crié mon nom pour rien, ou pour m’attirer des ennuis. Jamais vous ne connaitrez mon nom ; tel que je le connais, il ne voudra pas être mastiqué par vos sales bouches ni se perdre au vide dans lequel vous l’enverriez....
...variété d'organisations de séparation des pouvoirs, qui est alternée pendant la Second Empire(1852-1870), la Seconde République(1848-1851), la Troisième République(1870-1879), le régime de Vichy (1940-1944) et la Quatrième République(1946-1958).
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De 1789 à 1848 se forgent les trois traditions qui président au droit constitutionnel français. De manière générale, on peut en...
...introduction
La place de l’ enfant est bien affirmée dans les Essais. Pour Montaigne, l’enfant représente le moment où l’homme est encore dans sa simplicité naturelle. L’un des buts de l’éducation doit être de pré server autant que possible la naïveté de l’enfant, en évitant en particulier le traumatisme que des parents ou des maîtres violents pourraient lui faire subir. Par là, Montaigne montre qu’il a le souci de l’enfant comme tel, comme être sensible et digne de...
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Scène de rencontre: traditionnelle dans le roman d'apprentissage; scène déterminante.
Situation: le père de Julien et M. de Rênal ont convenu que Julien interviendrait comme précepteur des enfants de Rênal; Mme de Rênal s'attend à découvrir un maître exigeant et sévère.
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Introduction :
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1° - quel est cet " ordre social " qui est un droit sacré,
2° - s'il y a un droit susceptible de légitimer la servitude.
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§ 1. L'association...
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