La couverture de ce livre est très sobre: un ticket de caisse avec un titre de roman timide. Quand je retourne le livre pour voir le résumé, il n’y en a même pas. Connaissant l’histoire du livre (car il existe une adaptation cinématographique de Philippe Lioret), je me décide quand même à le lire. D’un côté, je trouve la sobriété de la couverture dommage car ce chef d’oeuvre mérite d’être plus connu mais d’un autre côté, elle représente bien l’essence de l’oeuvre elle-même. Ce livre raconte la vie de Claire, jolie jeune femme qui travaille en tant que caissière dans un Shopi parisien. Son frère cadet Loîc, avec qui elle avait une relation fusionnelle, disparaît mystérieusement. Claire se laisse aller au désespoir et se meurt à petit feu jusqu’au jour où elle reçoit une carte postale de son frère qui lui dit simplement: « Je vais bien, ne t’en fais pas ». C’est un roman poignant, triste mais aussi empli d’une douceur et d’un amour sans bornes. Claire et ses parents aiment ce fils et ce frère disparu plus que tout au monde et ne comprennent pas son départ. Grâce à son écriture directe et simple, l’auteur, Olivier Adam, nous entraîne au coeur de ce roman dès les premières pages. Il nous épargne ces longues pages descriptives censées planter le décor de l’intrigue. On arrive directement et sans détour au coeur du drame de la famille Tellier. Ce livre se lit très rapidement et sa lecture nous fait l’effet d’un coup de poignard reçu par hasard, au détour d’une page.