Le livre, trop cher?

La publication d'un ouvrage coute très cher et plusieurs acteurs entrent en scène. Chacun doit pouvoir vivre du travail fourni. Comment se répartit le prix d'un livre? Cela dépend du type d'ouvrage de son tirage, et du mode de diffusion, distribution retenu, c'est-à à-dire, si l'éditeur a recours à un diffuseur externe. En gros, pour un ouvrage qui se vend 106 euros: le libraire touche un peu moins de 40 euros pour autant qu'il ne fasse pas de remise au client, l'auteur perçoit à peu près 5 euros le diffuseur –distributeur s'il existe prend environ 15 euros, l'imprimeur prélève sa part dans laquelle intervient le cout du papier soit plus ou moins 20 euros l'éditeur reçoit le solde pour l'ensemble de son travail. De surcroit ces chiffres varient s'il s'agit d'ouvrages destinés à l'exportation, ce qui est le cas pour 60% de la production des éditeurs belge francophones. ¾ des ouvrages de langue française vendus en Belgique pèse ainsi 8 milliards de francs belges, dont: 20% pour les grands surfaces, 41 % pour les librairies de premier niveau, 9 % pour les librairies de deuxième niveau, 10 % pour les clubs, 17 % pour les ventes directes, 3 % pour les autres. Les chiffres de l'Institut National des Statistiques indiquent que les ménages belges consacrent en moyenne 110 euros par an à l'achat de livres. Le livre est le bien culturel qui concerne la proportion la plus élevée des ménages, mais il paraît aussi que plus de 50 pourcent des ménages n'achètent jamais de livres. Et même si l'on assiste, depuis déjà 20 ans, à une croissance régulière et constante des dépenses culturelle, on doit aussi constater un relatif déclin des achats de livres. Avec l'accroissement paradoxal et sidérant de titres publiés chaque année, cela a pour conséquence que les conditions de rentabilité de l'activité éditoriale sont de plus en plus précaires. On a ainsi enregistré un recul notoire du chiffre d'affaires moyen par titre en 5