Ll'arme liturgique
Au Moyen-âge le souci de l’église est souvent associée au pouvoir politique, de lutter contre les ennemis et les infidèles. On peut voir ici un corpus de trois textes qui nous est présenté. Le document 1 qui est le Liber tramitis aevi Odilonis abbatis, est un rite depuis le IXème siècle et il est présent dans le célèbre Livre du Chemin, coutumier clunisien des années 1030 où l’on a consigné les prescriptions par lesquelles les moines complètent la règle de saint Benoit, ainsi que leurs usages liturgiques, on y trouve plus précisément ici une plainte liturgique des moines à Dieu et aux Saints. Le document 2 est une formule de malédiction, pour donner force et efficacité au contenu d'une charte, on y en incluait souvent. Celle-ci clôt une charte prétendument donnée par l'évêque Altfrid de Hildesheim à l'abbaye d'Essen au IXe siècle. Le document est en réalité du XIe siècle. Altfrid de Hildesheim est un moine bénédictin qui devient évêque d'Hildesheim et fonde l'abbaye d'Essen. Il est également un proche conseiller de Louis le Germanique. Le document 3 est le Sacrorum conciliorum nova et amplissima collectio, de GD Mansi, c’est un concile de paix, plus précisément le concile de Limoges de 1031 sur le sort d’un excommunié. Gian Domenico Mansi (1692 – 1769) était un théologien, un érudit et un historien italien du XVIIIe siècle. Il est connu pour son travail colossal sur l'histoire des conciles. Le Sacrorum Conciliorum nova et amplissima collectio est la publication la plus connue de Mansi. Elle rassemble des documents ecclésiaux depuis l’origine du christianisme jusqu’au concile de Florence de 1438.
Dans la première moitié du XIème siècle, les paix de Dieu gagnent peu à peu l’ensemble du royaume. Profondément insérée dans le monde féodal, l’église du XIème siècle génère les forces qui lui permettent de se libérer de l’emprise laïque et de poursuivre l’œuvre de christianisation de la société. Autour de l'an mille, se développe, en faveur de