La main coupée
A. Lecture d’un roman sur la Guerre 14-18 1. CENDRARS BLAISE, La main coupée, Italie, Editions Denoël, 1946, 433 pages.
Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric Louis Sauser, est un écrivain français d'origine suisse né le 1er septembre 1887 dans le canton de Neufchâtel. Il est mort à Paris le 21 janvier 1961. C'est un adolescent rebel fou de voyages et de découvertes. Dès le début de la Première Guerre Mondiale, il s'engage comme volontaire étranger dans l'armée française avant d'être versé dans la Légion Etrangère. Gravement blessé le 28 septembre 1915, il est amputé du bras droit. Il écrira sur cette expérience, son premier écrit par sa main gauche: La main coupée. 2. Le titre "La main coupée" évoque la main que l'auteur a perdue pendant la guerre. Ce titre prouve que c'est une œuvre personnelle et qu'elle appartient à un passé douloureux. Ce livre s'organise en chapitres qui ne possèdent aucun ordre chronologique. Il s'agit le plus souvent de portraits mais aussi de descriptions de lieux et d'actions. Cendrars veut donner une autre impression de la Guerre, il veut démontrer qu'un soldat est comme un être humain, ce n'est pas une personne parmis tant d'autres mais quelqu'un qui possède des amis, une famille, une vie et qui se bat pour la victoire de la France. Ces portraits donnent une vision plus humaine de la Guerre et font de l'oeuvre de Blaise Cendrars un monument à la mémoire des soldats, et c'est exactement l'objectif que l'auteur s'était fixé, rendre hommage à chaque homme qu'il aura croisé sur sa route. Des personnes considérées comme des machines à tuer pleurées par leur famille dans la hantise de ne jamais les voir rentrer. Blaise a tenu à dévoiler chacun d'entre eux pour que les lecteurs se rendent compte de la réalité des choses et de la cruauté que la Guerre leur a fait endurer. Cela est sans compter le fait que toute cette histoire est la sienne, il a également voulu témoigner, partager son vécu à tous ses lecteurs.