Locke essai sur l'entendement humain

364 mots 2 pages
Conclusion
Avec Locke, nous voyons apparaître les éléments qui permet­tront de penser l’autonomie, l’autodétermination et le sujet, sans appui théolo­gico-métaphysique. Toutefois, une lec­ture rétrospective nous pousse à remarquer d’abord l’absence de l’autre, dont ni la pré­sence, ni la représentation ne joueraient sur la réalité de la per­sonne.

Ensuite, Locke considère le passé des personnes comme existant objective­ment et il suffirait de s’en ressaisir. Or, ce passé peut être la condition d’une pos­sible crise d’identité, d’une distance trop grande entre la conscience de soi et le soi. Non pas un manque de mémoire mais un passé dont les aspects concrets entraînent la fragmen­tation de soi.

Ces considérations sur les fondations de notre identité invitent à penser deux excès possibles. Le premier, croire en une coïncidence par­faite entre la connais­sance de soi et ce que nous sommes ; cela tuerait l’esprit et le rendrait aussi rigide que l’i­dentité matérielle. Heureuse­ment, nous ne pouvons pas être ce que nous pensons être car nous pen­sons et ce mouvement réflexif change celui que nous sommes.

Le second, un éloignement trop important entre ce que nous sommes et ce que nous pensons être. Cela serait aussi une mort de l’es­prit, incapable de se penser ou de se situer dans une histoire réelle.

Ainsi, notre identité réside dans la faculté de penser, c’est-à-dire d’assem­bler des pensées pour former une unité souple et quelque peu labile ; nous aboutissons alors à une vision qui n’a que l’apparence para­doxale, être soi, pour une personne, c’est être capable de chan­ger, en res­tant la même, c’est-à-dire sans se dissoudre.

§
Cette intervention fut suivie d’une discussion active dont le propos consista à illustrer la question de l’identité personnelle par la présenta­tion de faits concrets expri­mant les difficultés théoriques et pratiques de cette pseudo-évi­dence : nous sommes nous-mêmes. Je tiens à remercier l’association Hâ 32 grâce à laquelle

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