Locke
Essai sur l’entendement humain
Livre II, chapitre 23, § 7-8 En 1690 paraît la première édition de l’Essai sur l'entendement humain de John Locke (1632-1704). Dans cet ouvrage l’empirisme est roi, et toute idée prend sa source dans le monde sensible. Le premier livre est une critique de la théorie de l’inné, tandis que le deuxième livre, une fois l’inné réfuté, est consacré à la présentation et l’explication complexe des thèses de Locke. Composé de trente-trois chapitres divisés eux-mêmes en paragraphes numérotés, le deuxième livre de l’essai de Locke nous renseigne entre autres choses, sur ce qu’il entend par « idées », simples ou complexes, par « pouvoir », par « substances », outils dont nous nous servirons pour tenter d’expliquer les paragraphes sept et huit du chapitre vingt-trois du deuxième livre.
Nous verrons que les idées que l’on classe dans une substance sont entre autres choses le résultat des pouvoirs actifs et passifs qui ont atteint notre esprit ; les qualités pourraient être associées aux pouvoirs : puisque nous déterminons ces qualités par rapport aux pouvoirs de la substance que nous analysons. Nous savons par exemple que le feu a le pouvoir de nous brûler car nous en ressentons l’idée, la qualité de forte chaleur par exemple, grâce à notre sens du toucher. Nous essaierons d’expliquer ensuite le phénomène qui fait que le pouvoir d’un corps nous aide presque plus, en agissant sur nous, à déterminer la nature ou certaines idées simples du même corps, que nous avons du mal à discerner avec seulement la vision par exemple. Enfin nous nous demanderons comment l’expérience sensible peut modifier notre jugement sur la substance et ce que cela implique en termes d’enjeux comme la vérité ou la connaissance.
Ce septième paragraphe fait intervenir les « pouvoirs ». Chez Locke, ces pouvoirs font partie à la foi des idées de réflexion et de sensation. Autrement dit les pouvoirs peuvent être classés dans ce que Locke