Logistique urbaine
19,5%, c’est le taux de croissance du e-commerce enregistré par la FEVAD (fédération e-commerce et vente à distance) entre 2011 et 2012. Cet essor a fait naître de nouvelles opportunités, en particulier pour le secteur de la logistique, de plus en plus sollicité pour gérer tout ou partie de la logistique des annonceurs. Si les premiers kilomètres sont bien maîtrisés (flux tendus entre les stocks et centres de livraison), les coûts unitaires de transports sont souvent les plus élevés quand on se rapproche du client final (ils peuvent représenter jusqu’à 20 % du coût logistique global !). C’est le « défi du dernier kilomètre » auquel se confrontent de nombreux logisticiens et leurs clients e-marchands. Dans notre dossier nous allons tout d’abord vous expliquer ce qu’est la logistique urbaine (ou logistique du dernier kilomètre). Nous verrons dans un second temps en quoi l’essor du e-commerce a fait naître de nouvelles problématiques et décrirons le système des « boîtes logistiques urbaines » (ou BLU) au travers de trois expérimentations. Nous démontrerons ensuite en quoi chacun de ces cas essaye de répondre aux problèmes concernant la logistique du dernier kilomètre. Enfin, nous expliquerons quelles en sont les limites et proposerons des pistes de réflexion afin d’améliorer les systèmes déjà expérimentés.
I. LA LOGISTIQUE URBAINE
1. Qu’est-ce que la logistique urbaine ?
Selon la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM), la logistique urbaine est « la façon d’acheminer dans les meilleures conditions les flux de marchandises qui entrent, sortent et circulent dans la ville ».
Le champ de la logistique urbaine est extrêmement complexe car il englobe des composantes multiples, diverses et interdépendantes : habitat, activité économique, gestion urbaine, transports… Ses enjeux sont complexes à évaluer car ils intègrent des problèmes de sécurité, de partage de la voirie, de congestion, de bruit ou de pollution".
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