logistique
LOGISTIQUE
POURQUOI L’EXTERNALISATION N’ACCROCHE PAS
90% DES USAGERS SE RECRUTENT PARMI LES MULTINATIONALES
LES ENTREPÔTS ENCOMBRENT LES CENTRE-VILLES
LES POUVOIRS PUBLICS DEVRAIENT LÉGIFÉRER
A Casablanca, le quartier commercial Derb Omar, qui s’étale sur 50 ha, compte environ 60.000 m2 de surface de stockage. Ce qui est à l’origine de fortes nuisances.
L’offre logistique est là, mais les clients ne se bousculent pas. Public et privé ont investi plusieurs centaines de millions de dirhams dans la construction de plateformes logistiques aux normes internationales. Les dépôts n’affichent toujours pas encore complet. Loin s’en faut. 90% de la clientèle est représentée par les multinationales car elles ont saisi l’intérêt d’externaliser tout ou partie de leur supply chain pour se concentrer sur leur cœur de métier.
Pourquoi les entreprises nationales rechignent-elles toujours à se démettre de cette fonction très prenante et surtout très coûteuse? «Les freins et les dysfonctionnements sont nombreux. La structure atomisée du tissu économique national empêche l’émergence d’une demande d’une taille critique en prestations logistiques. Il est difficile de trouver une offre moderne qui se prête à l’externalisation. Il faut également se rendre à l’évidence. Le poids de l’informel et des pratiques anticoncurrentielles en matière de stockage, de transport et de main-d’œuvre empêche l’externalisation de la logistique», analyse Noureddine Dib, directeur des opérations et de la chaîne logistique à l’Agence marocaine pour le développement de la logistique.
Une demande peu mature
Confier la fonction logistique à un professionnel n’est pas toujours la solution idoine. «Il faut toujours comparer les deux scénarios avant d’externaliser. Si la logistique est très mal organisée chez un opérateur, cela équivaudra seulement à déplacer les problèmes chez un partenaire externe. L’on ne peut donc externaliser qu’une logistique qui marche»,