Loi crédit conso
1/ Analyse du contexte économique:
L’économie française a échappé à la récession au début de l’année 2012. En effet, la croissance du produit intérieur brut (PIB) a été nulle au premier trimestre, en phase avec l’affaiblissement de la demande intérieure. L’investissement des entreprises a reculé tandis que la consommation des ménages a été globalement peu dynamique, freinée par le recul du pouvoir d’achat (depuis le troisième trimestre 2011). En 2011, le PIB avait progressé de 1,7 %. Pour cette année, la croissance de l’économie ne devrait pas dépasser 0,3 %.
Le revenu disponible des ménages est entamé par la dégradation sensible de la situation du marché du travail. Au premier trimestre, le taux de chômage s’est établi à 10 % de la population active (DOM inclus), contre 9,6 % un an plus tôt. La nette dégradation des perspectives d’activité dans l’industrie (d’après les dernières enquêtes de conjoncture de l’INSEE) laissent présager d’importantes destructions d’emplois dans les prochains mois. Les récentes annonces de plans sociaux massifs dans les secteurs de l’automobile (8 000 emplois concernés chez PSA), du transport aérien (5 000 chez Air France), des télécommunications (SFR, Bouygues) ou encore dans l’industrie pharmaceutique (Sanofi) vont dans ce sens.
Cette année, viendront s’ajouter en outre les mesures de consolidation budgétaire qui se traduiront par une hausse marquée des prélèvements obligatoires – avec, entre autres, la désindexation du barème de l’impôt sur le revenu et de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), la surtaxe pour les redevables de l’ISF, mais aussi la suppression dès cet été de la défiscalisation des heures supplémentaires dans les entreprises de plus de 20 salariés. Un point positif : l’inflation s’est stabilisée, en phase avec la baisse des prix du pétrole. En juin, les prix à la consommation ont progressé de 1,9 % sur un an. Mais la revalorisation des prestations sociales (minimum