Loi de moore
C’est en 1965, que Gordon Moore, co-fondateur de la société Intel décréta ce qui se révéla être le cœur de la révolution informatique entre la fin du 20° et le début du 21° siècle. Gordon Moore, ayant constaté que la complexité des semi conducteurs (circuits intégrés ) doublait chaque année depuis 1959, affirma à la suite de cela une loi empirique selon laquelle le nombre de transistors par circuit allait approximativement doubler tous les 2 ans. Cette croissance exponentielle allait s’accompagner d’une amélioration de la puissance des processeurs, et par conséquent des ordinateurs et d’une diminution proportionnelle des couts. C’est ainsi qu’Intel a maintenu ce rythme pendant des années utilisant cette « règle d’or » afin de produire à un coût moindre des puces aux fonctions de plus en plus vastes. Cette loi s’est vue vérifiée, de telle sorte qu’elle constitua un véritable paradigme, entretenant une véritable culture de l’innovation. Au printemps 2011, Intel annonçait l’apparition d’une nouvelle puce qui permettait à la loi de Moore de se vérifier.
Néanmoins, elle atteint aujourd’hui un certain nombre de limites. Gordon Moore lui même en 2007 a relativisé la façon dont sa loi traitait de l’évolution technologique des puces, alors même que les dirigeants d’Intel sont toujours restés très optimistes. G. Moore évoqua même son expiration d’ici à 2022 voire 2017. En effet, chaque loi prenant racine dans la physique possède naturellement une fin naturelle. La science de demain se borne ainsi non pas aux limites de l’imaginaire mais aux limites de la réalité. Ainsi, la loi de Moore va devoir faire face aux limitations physiques fondamentales de la microélectronique, aux limites intrinsèques de la matière elle même. Ces limitations se situent au niveau de l'atome et des électrons, et donc des matériaux utilisés par les ingénieurs pour fabriquer un processeur.
Or cette loi constitue le modèle, la clef de voute de la recherche