loi des rendements décroissants et économie de marché
Introduction :
On doit à Anne-Robert-Jacques Turgot – qui fut notamment ministre de Louis XVI – le premier énoncé correct de la loi des rendements décroissants, en 1767. Initialement appliquée à l’agriculture, elle devient, à la fin du XIXe siècle (dans la théorie néoclassique), un principe général d’évolution de la productivité dans toute activité, dont voici l’énoncé : pour un état des techniques donné, si l’on emploie une quantité croissante d’un facteur, tous les autres facteurs étant fixes, la productivité marginale de ce facteur finit nécessairement par décroître. Elle sera ensuite approfondie par David Ricardo, qui s'en est attribué la paternité. Ricardo démontrera, au XVIème siècle l’assujettissement de la croissance économique et de l’économie de marché au concept de rendements décroissants, c’est-à-dire qu’au fur et à mesure que le capital s’accumule le retour sur les investissements diminue.
Les classiques ont le plus souvent pensé que ces derniers étaient décroissants dans l’agriculture, parce que l’expansion entraînait la mise en culture de terres de moins en moins fertiles.
Quelle est la place et comment définir la loi des rendements décroissants dans l’économie de marché ?
Nous étudierons dans une première partie la loi des rendements décroissants de Ricardo comme définition entre libre-échangisme et principe malthusien de la population dans l’économie de marché, puis nous, dans une seconde partie, nous nous pencherons sur l’approche contemporaine de la loi des rendements décroissants dans l’économie de marché.
I. Loi des rendements décroissants de Ricardo comme définition entre libre-échangisme et principe malthusien de la population dans l’économie de marché
A. Lutter contre l’assistanat pour favoriser la libre circulation des marchandises et combattre la misère
A partir de travaux de Malthus sur la loi du progrès de la rente, il établit la loi de la rente foncière