Loi handicap
Il y a alors 3,5 millions de personnes handicapées en France (un peu plus de 5 % de la population) et environ 30 % des mairies, 40 % des postes, 65 % des cinémas et 70 % des musées restent inaccessibles aux personnes en fauteuils roulant.
LA METHODE :
Un énorme appareil législatif
La "loi Handicap" de 2005 est un mastodonte : 101 articles et 110 textes d'applications. Aujourd'hui, une centaine d'entre eux ont été publiés ce qui est un score honorable. Cette loi, ambitieuse, s'articule autour de quatre axes principaux d'action : l'éducation, l'accessibilité, le monde de l'entreprise, et le droit à une allocation.
L'APPLICATION:
Un lent détricotage de la loi
L'éducation laissée au monde éducatif
La loi prévoit que tout enfant handicapé doit être inscrit dans l'école de son quartier et bénéficier, en plus, d'un projet personnalisé de scolarisation.
Dans les faits, le monde associatif se substitue aux pouvoirs publics qui se défaussent et brillent par leur absence de suivi. Dans son rapport de février 2009, la Halde note des « difficultés en terme de moyens d'accompagnement des enfants handicapés en milieu ordinaire ».
Les directeurs d'écoles, élus locaux et parents font tous état d'un manque de formation et d'information. La Halde note aussi une confusion des rôles et des compétences entre le ministère de l'éducation nationale et le secrétariat d'Etat à la solidarité.
L'accessibilité freinée par des dérogations
La loi prévoit une accessibilité pour tous les handicaps. Les établissements publics existants et les transports collectifs ont dix ans pour se mettre en conformité avec la loi. Le bâtiment neufs ont l'obligation d'être accessible pour tous.
Dans la loi de finances 2010 s'est glissé un