Loi rigoureuse du sonnet
D'ordinaire l'on distingue parmi les sonnets réguliers les « français », « italiens » et « élisabéthains » ou « shakespeariens ». La régularité de la distribution des rimes suivant des formes codifiées n'est pas une condition nécessaire pour que l'on puisse parler de « sonnet », mais l'est évidemment pour parler de « sonnet régulier ».
Le sonnet est un genre qui a été pratiqué dans une bonne partie de l'Europe, tant dans les poésies syllabiques que rythmiques.
Dans la littérature française ce type de poème a été largement illustré tout au long de son histoire, par des auteurs aussi divers que Ronsard, Baudelaire, Du Bellay ou Mallarmé.
Le mot sonnet vient du latin sonare « sonner ». Le mot français est emprunté à l’italien sonetto, provenant lui-même de l’ancien provençal sonet (fin du XIIe siècle). Dérivé de son, sorte de chanson ou de poème, un sonet était à l’origine une « petite chanson », une « mélodie chantée » ou l’« air de musique d’un chant »2.
En français, avec le sens actuel, le mot sonnet apparaît au XVIe siècle, en 15363, dans le titre du premier sonnet français de Clément Marot : "Sonnet à Madame de Ferrare" (publié en 1550). Le premier sonnet publié, en 1538, est aussi de Marot : "Pour le may planté par les imprimeurs de Lyon devant le logis du seigneur Trivulse". Il fera paraître, l’année suivante, Six sonnets traduits de Pétrarque. Marot n’a pas seulement traduit Pétrarque, il a surtout créé une forme nouvelle du sonnet.
La paternité du sonnet n'est pas connue avec certitude. On pense qu'il a été élaboré au sein de ce que l'on appelle « l'école sicilienne », c'est-à-dire la