Le Premier cercle
2) le mot « viande » est traduit en quatre langues pour dissimuler la vérité aux journalistes en leur faisant croire à une exportation de nourriture vers des pays étrangers alors qu’en réalité l’URSS manque cruellement de nourriture. De plus, le mot viande montre le manque de considération des russes à l’égard des « traîtres de l’Etat », les koulaks, envoyés vers les camps de concentration. 3) Le monde extérieur a une vision erronée de la réalité stalinienne. Il prend modèle auprès de Moscou, précurseur du respect des normes d’hygiène et garant d’un bon approvisionnement de viande et produits alimentaires « camions bien astiqués, répondant à toutes les exigences de l’hygiène, l’approvisionnement de la capitale est excellent ». En vérité, l’URSS est en crise. Les campagnes sont soumises à la collectivisation des terres en 1939. De ce fait, toutes les terres deviennent propriété de l’Etat. Mais, face au refus des koulaks, le gouvernement stalinien décide de les envoyer dans des camps de concentrations via ces camions tellement admirés par le journaliste. Loin, de résoudre la crise, cette solution va provoquer une famine dévastatrice. Au final, les koulaks prennent la place des produits qu’ils auraient dû livrer ; là est toute l’ironie. L’espèce humaine
1 ) Antelme utilise des adjectifs principalement au début du texte pour dessiner le portrait de l’évangéliste allemand, principal protagoniste de l’histoire. Ces adjectifs relèvement majoritairement du champ lexical de la faiblesse et amènent ainsi le lecteur à la conclusion que, seuls les plus forts pourront survivre à l’enfer de ces camps, au dépit des plus faibles. Dans le deuxième paragraphe, Antelme abandonne la description pour passer à l’action. Tout s’accélère, les actions se succèdent et les adjectifs, par conséquent se font rares. Antelme, par ce procédé, veut nous faire ressentir la réalité des camps.
2) Après une description émouvante du vieil évangéliste allemand,