Lolf-mobilité
LOLF et GRH : les nouvelles règles de gestion des ressources humaines dans la fonction publique
P R É FAC E D E C H R I STIAN JACOB
LES FONCTIONNAIRES
ACTEURS DU CHANGEMENT
L
a loi organique relative aux lois de finances, la « Lolf », adoptée en 2001 par le Parlement produit son plein effet depuis le 1er janvier 2006. Cette loi qui modifie les règles de construction, d’adoption et d’exécution du budget de l’État aura un impact sur les modalités de gestion des ressources humaines (GRH) de l’État. Cette réforme budgétaire est, pour les fonctionnaires comme pour le service public, une exigence et une chance : UNE EXIGENCE : la Lolf doit conduire à une meilleure maîtrise des dépenses publiques et à une plus grande responsabilité des administrations dans leur gestion. On passe ainsi d’une administration de moyens (au sens où il s’agissait de gérer des crédits) à une administration de résultats (au sens où chaque gestionnaire devra atteindre les résultats fixés). Cette recherche de la performance requiert de la part de tous les fonctionnaires une attention croissante aux besoins des usagers du service public et un professionnalisme de tous les instants pour leur offrir la meilleure qualité de service possible au meilleur coût. Les valeurs du service public, qui imprègnent toute la fonction publique, et le haut degré de compétence technique des personnels constituent un atout considérable pour répondre à l’exigence la plus grande. UNE CHANCE : la Lolf doit aussi fortement contribuer au développement d’une gestion des ressources humaines moins tournée vers la gestion de procédures administratives que vers la gestion des femmes et des hommes qui composent la fonction publique, de leurs compétences et de leurs projets. Cette évolution doit se faire dans un cadre parfaitement conforme aux principes qui fondent le statut général de la fonction publique. L’objectif est de rechercher une répartition optimale des ressources