« Quel bourbier doit donc être l’espèce humaine, qui se rue ainsi dans les tavernes avec des lèvres affamées de débauche, quand moi, qui n’ai voulu prendre qu’un masque pareil à leurs visages ». Cette citation du monologue de Lorenzo dans l'acte IV scène 5 de la pièce, illustre parfaitement l'ambiguïté du protagoniste. Ainsi, Jean Marie Thomasseau, écrira à ce sujet : « ce drame, comme beaucoup d'autres, est celui du regard sous le masque, de Lorenzo sur les autres, et des autres sur Lorenzo. La vérité humaine est dramatique, apparence et transparence des personnages, se définit dans le mouvement de cet échange. » En effet, le critique tend à démontrer que l'aspect principal de l’œuvre d'Alfred de Musset est cette notion de masque, lequel permet de dissimuler la vérité propre à tout individu. D'autre part, elle souligne l'importance du masque dans toute pièce de théâtre. Durant l'antiquité le maque de la tragédie complétait celui de la comédie. On peut donc voir le texte de Musset comme un héritage direct de cette tradition. Si le masque est crucial pour tout acteur, il l'est également pour le personnage de Lorenzo. Dès lors, est-il possible de dissocier le masque de Lorenzo ? Ou bien Lorenzaccio n'est-il plus qu'un être entièrement consumé par son désir de régicide ? Pour cela, il s'agira d'entrevoir le masque de Lorenzo comme comme l'incarnation des vices de Florence aux yeux de ses contemporains, mais également que la clairvoyance du protagoniste est accentuée par le visage dont il se pare. Par la suite, il faudra envisager ce héros romantique comme étant un héros désabusé à la recherche de son identité.
Les regards que portent les différents personnages sur le protagoniste de la pièce consacrent le dessein de Lorenzo, il est donc important de, successivement, les envisager. A ce titre, ceux des habitants de Florence sont relativement conséquents. Toutefois, ils ne semblent que compléter ceux de la famille du protagoniste, et, plus encore, celui du