Louis xiv
Louis-Dieudonné monte sur le trône quelques mois avant son cinquième anniversaire comme 64e roi de France et 44e roi de Navarre. C'est le troisième des rois de la famille Bourbon. Son règne de 72 ans (du décès de son père le 14 mai 1643 à sa mort) est le plus long de l'histoire européenne[2].
Il marque l'apogée de la construction séculaire d'un absolutisme de droit divin.
Après une minorité troublée par la révolte de la Fronde (1648-1653), Louis XIV assume personnellement le gouvernement à la mort du cardinal Mazarin en 1661 en ne prenant plus de ministre principal. Son autorité se déploie avec la fin des grandes révoltes nobiliaires, parlementaires, protestantes et paysannes qui avaient marqué le siècle précédent. Le monarque impose l'obéissance et contrôle les courants d'opinion y compris littéraires ou religieux (répression du jansénistes et révocation de l'édit de Nantes en 1685). Louis XIV construit un État centralisé, où son rôle direct est encore accentué après le décès des ministres Colbert (1683) et Louvois (1691).
Par la diplomatie et de la guerre, il accroît sa puissance en Europe, en particulier contre les Habsbourg. Sa politique du « pré carré » cherche à agrandir et rationaliser les frontières du pays, protégée par une «ceinture de fer» (fortification des villes conquises par Vauban). Pour obtenir une prédominance économique, un effort de développement commercial et colonial est conduit, notamment par son ministre Colbert.
À partir de 1682, Louis XIV dirige son royaume depuis le vaste château de Versailles, modèle architectural de nombreux palais européens et dont il a dirigé la construction. Une cour soumet la noblesse, étroitement surveillée à une étiquette très élaborée. Le prestige culturel s'y affirme grâce au