Louise labé
Lecture complémentaire N°3 : Louise Labé « Sonnets », Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie
-------------------------------------------------
Haut du formulaire
Bas du formulaire
Le sonnet Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie est publié en 1555, et s’inscrit dans la tradition Pétrarque de la poésie amoureuse : c’est un sonnet en décasyllabe à rimes embrassées. Ce sonnet lyrique a pour sujet l’amour, mais il prend toute son originalité par la variété des émotions que l’auteur évoque et opère à l’intérieur d‘une forme fixe.
De quelle façon Louise Labé, poétesse de la renaissance, rend-t-elle compte de la puissance de l’amour ?
I- Le thème de l’amour
A- Une structure énigmatique
- 2 premiers quatrains, ramassés 2 rimes embrassés → symptômes d’un mal inquiétant qui met en péril sa santé "je vis, je meurs"
- Etats contradictoires et simultanés → on peut s’interroger sur la nature du mal. Réponse au tercet (vers 9) : c’est l’amour.
- Amour : - mis en valeur par la majuscule et personnifié - mis en valeur par le hiatus (2 sons voyelles à la suite nécessitant une pause), insiste sur le rôle dominateur de l’amour en général
B- L’amour dans les sonorités du poème
- Sonnet construit à partir de quatre rimes seulement "oi", "ure", "ène" et "eur".
- L’amour fait l’unité du poème, pourtant basé sur des oppositions.
II- Les désordres amoureux
A- Des sensations au sentiment
- Le toucher (molle / dure)
- Les éléments (terre, feu, eau)
- L’amour engage l’être tout entier mais dans ce sonnet, les sensations sont d’abord physique : corps soumis aux éléments s’ajoutant aux perceptions des sens.
→ Tout se passe comme si la conscience des sentiments était en retard sur les perceptions, ce qui souligne l’aspect involontaire de l’amour qui suscite le désordre.
B- La fusion des contraires
- Tout au long du sonnet, le sentiment amoureux s’exprime dans une durabilité qui oppose des