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Notion : La conscience • Date de publication : 01/07/2009 • 10968 vues
Annale bac 2008, Série ES - France métropolitaine
Sujet difficile car mettant en comparaison deux problématiques : la connaissance d'autrui, la connaissance du soi et les mettant en balance. Qu'est-il plus facile ? Une erreur dans le traitement du sujet serait de traiter la connaissance d'autrui puis la connaissance de soi pour ensuite les réunir dans un troisième paragraphe. Cela constituerait un hors-sujet sur les deux premières parties car il s'agit bien de mettre en face les deux questions.
La formation du sujet met en parallèle deux objets de connaissance possibles : autrui d'un côté, soi-même de l'autre.
A priori, autrui fait partie du monde extérieur, domaine de la connaissance scientifique, objective. La connaissance de soi-même renvoie évidemment à autre chose : la conscience (et l'inconscient). Si l'on peut se prendre soi-même comme objet d'étude ou de connaissance, puis-je m'objectiver totalement, quels moyens ai-je pour le faire ? La question inverse aurait pu être posée : est-il plus facile de se connaître soi-même que de connaître autrui ?
I. Il est par proximité plus facile de se connaître soi-même
On se connait bien par proximité : on ne quitte pas son soi depuis l'enfance où on le découvre (cf la découverte de son soi avec Freud). De plus on a conscience de son soi par le doute (cf le cogito de Descartes).
Autrui lui est un autre "moi-même", un sujet, mais qui se présente à moi comme objet.
Chez autrui, je ne vois que des effets physiques (paroles, actes, gestes) qu'un robot pourrait tout aussi bien produire. Pour vraiment connaître autrui, je dois supposer que ces effets ont pour cause une conscience semblable à la mienne (choix, motivations, décisions, réflexion).
II. Mais le recul nous amène à plus facilement connaître autrui
Mais chez l'observation d'autrui