Charles ANDRE M1 Sciences Politique La réforme de l’Université en France : complémentarité des analyses Introduction L’élection présidentielle de 2007 a permis de faire un grand pas en avant : l’enseignement supérieur et la recherche sont devenus l’objet d’un consensus parmi les principaux candidats. Ils ont semblé, pour la première fois, réellement convaincus qu’il fallait à la fois investir dans le système, afin de rattraper des décennies de sous-financement, et réformer des structures souvent obsolètes et génératrices d’inégalités. Droite, gauche et centre proposant de donner la priorité à ce dossier dans leur programme. L’analyse séquentielle rendue célèbre par Charles O. Jones, est une méthode d'analyse des politiques publiques. Il faut d'abord s'accorder sur la définition de politique publique. Nous retiendrons celle de Philippe Braud (politologue français) pour qui une politique publique est un « ensemble, réputé cohérent, d'intentions et d'actions imputables à une autorité publique ». Cette définition a l'avantage d'être assez large pour pouvoir intégrer tous les courants d'analyses. En effet, il existe des divergences d'approche de cet objet d'étude. A partir de ce dernier, il existe plusieurs manières d'analyser le réel, le chercheur pouvant adopter une recherche spécifique à partir d'un point de vue spécifique qu'il entend privilégier. Il y a l'analyse séquentielle, pour d'autres l’analyse en terme de réseaux. Cette définition nous fait pressentir, par sa complexité, qu'il est possible d'étudier les politiques publiques suivant différentes approches : se concentrer sur le statut juridique (décret, loi), sur le territoire visé, sur le groupe cible ou s'intéresser à la nature de la politique (redistributive, règlementaire). Jones, quant à lui, centre son analyse sur le fait que la réalisation d'une politique publique est un processus. Son modèle d'analyse, qui a été beaucoup critiqué mais qui a structuré une large part de l'étude des