Lumières
Dans une première partie nous aborderons l’aspect argumentatif du texte, ce qui nous amènera dans une seconde partie à envisager l’éducation naturelle de Rousseau.
I Cet extrait se présente comme un texte argumentatif. Le but de l’auteur est de convaincre. On peut donc parler du registre didactique qui est présent. En effet, la volonté de l’auteur est de nous transmettre un savoir, celui de « l’art de former les hommes », comme le suppose le titre où le mot « éducation » apparaît. Un lexique précis de l’éducation est présent du début à la fin de l’extrait: « livres » (l.1), « épreuve » (l.20), « instruction » (l.36), « savoir » (l.50)… .
Le texte est structuré, dans un déroulement logique et clair : il nous parle d’abord des dangers de la lecture et de l’importance de la tradition, puis nous donne tout de même l’unique solution du livre Robinson Crusoé, justifie son utilité éducative pour juger des choses, il nous éclaire ensuite sur la façon de s’y prendre avec l’enfant et sur l’attitude que celui-ci aura. Par ce procédé explicatif, Rousseau adopte lui-même une démarche pédagogique. Les subjonctifs répétés du cinquième paragraphe, « qu’il s’occupe » (l.37) « qu’il apprenne » (l.38), « qu’il se voie » (l.40)…, associés à l’emploi « Je veux » (l.36-37) expriment la volonté de l’auteur. Cette répétition prend la forme d’une énumération, que nous pouvons mettre en parallèle avec