lutte contre les exclusions
La notion de lutte contre les exclusions est apparue au début des années 90. La loi de lutte contre les exclusions marque un tournant en matière de politiques sociales jusqu’alors sectorielles, en direction d’une population spécifique. Elle apporte une réponse plurielle et globale à la montée de la pauvreté et de la précarité. Bien que la mise en œuvre soit inégale, de véritables avancées ont été enregistrées en matière d’accès aux soins, en particulier avec la création de la CMU en 1999 ; en ce qui concerne le logement et l’emploi, les résultats n’ont pas vraiment été à la hauteur des attentes, avec des résultats modestes. L’accès à la culture, en particulier, n’ayant jamais fait l’objet de véritables initiatives au niveau national.
Pour autant, elle a marqué les esprits par son souffle, sa philosophie, sa volonté de respecter la dignité de tous et d’attaquer la pauvreté dans toutes ses dimensions. Mais aussi parce qu’elle a constitué un tournant dans l’élaboration des politiques sociales en associant étroitement les associations à sa conception. Une grande avancée qui illustre cette dimension partenariale est le principe du droit opposable, concrétisé en 2007 dans la loi DALO ; il s’inscrit clairement dans la filiation de la loi contre les exclusions en visant à rendre enfin effectif le slogan lancé alors par les associations : « Les droits de tous, pour tous ».
Chiffres nationaux :
8.2 millions de personnes ont des revenus inférieurs au seuil de pauvreté en 2009 (insee.fr)
2.8 millions de personnes dépendent du RSA socle (régime général et agricole) fin 2010 (insee.fr)
120 000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans qualification (education.gouv.fr)
133 000 personnes sont sans-abris, 3.5 millions mal logées en 2012 (medecinsdumonde.org)
15.4 % de la population adulte renonce aux soins pour des raisons financières en 2012 (irdes.fr) (institut de recherche et de documentation en