Lutte des femmes
A) égalités entre les hommes et femmes
Des Françaises devenues citoyennes mais peu présentes sur la scène politique durant les Trente Glorieuses
L’ordonnance du 21 avril 1944 accorde le droit de vote aux Françaises. Le texte dit tout simplement : « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». Le Mouvement Républicain Populaire va bénéficier du vote des femmes, le Parti communiste ayant, malgré ses efforts en direction des électrices, un électorat plus masculin.
Le vote des femmes n’est pas apparu comme un événement pour les contemporains même si, lors des élections municipales d’avril 1945, la presse décrit souvent de manière bienveillante ces électrices novices.
En 1946 le principe d'égalité des droits entre hommes et femmes est posé dans le préambule de la constitution : « La loi garantie à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux des hommes »
En France, des femmes accèdent aux assemblées élues mais demeurent discrètes en politique. 10 000 conseillères municipales sont élues en 1945, 33 femmes entrent en octobre 1945 à l’Assemblée nationale, signe du peu d’intégration des femmes dans la représentation nationale, à la différence de pays voisins. Parmi les premières femmes députés ou membres du Conseil de la République, on remarque une majorité de communistes, car le Parti Communiste Francais présente systématiquement des candidates et les fait élire ; les premières élues sont souvent des veuves de résistants, dont le nom connu et respecté favorise l’élection (être “femme de” en politique, une réalité parfois encore actuelle). Dans la Chambre des députés de novembre 1946, sur 42 femmes élues 29 sont communistes (plus des 2/3, mais ces chiffres ne doivent pas masquer le fait que les femmes sont rares dans les assemblées élues et dans les exécutifs.
On compte très peu de femmes dans les premiers gouvernements de la IVe République. La première femme ministre dans un