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L'activité parfums et cosmétiques du groupe de luxe a été plutôt épargnée par la crise en 2009. « Nous avons deux avantages : notre exposition au marché américain est moindre que celle en Europe et en Asie, et nous disposons de marques fortes, comme Dior, Givenchy et Guerlain, qui ont très bien performé. Les parfums Christian Dior ont, par exemple, gagné des parts de marché dans tous nos pays stratégiques en Europe, au Moyen-Orient et en Asie », justifie Antonio Belloni, directeur général délégué du groupe.
L'activité en Europe a connu de bonnes performances sur certains marchés tels que la Grande-Bretagne, mais c'est surtout l'Asie qui a dopé les ventes. « Nous avons enregistré pour certaines de nos marques des croissances à deux chiffres en Asie », précise Antonio Belloni. Sur le premier trimestre, le chiffre d'affaires de la division parfums et cosmétiques a progressé de 12 %. « Le rebond du début d'année est l'effet conjugué du restockage et d'une réelle reprise de la consommation finale », précise le dirigeant.
LVMH a mis l'accent sur les innovations mais aussi sur les grands classiques de la maison que sont les parfums Eau Sauvage, Shalimar ou Miss Dior, ou encore la Terracota de Guerlain dans le maquillage. Il faut dire que depuis plusieurs années le français s'emploie à élargir sa clientèle. Le plus bel exemple est la marque Dior. En quelques années, elle est devenue la préférée des « fashionistas » tout en conservant sa clientèle traditionnelle.
La moindre exposition du groupe de luxe au marché américain a permis de limiter la baisse des ventes.
LVMH devrait retrouver son niveau de rentabilité de 2008
Chez le numéro un mondial du luxe, la prudence reste de mise. Les chiffres sont bons, mais pas question pour autant de se laisser griser. Même si toutes les conditions sont réunies pour que le groupe réalise en 2010 une de ses plus belles années.
Louis Vuitton continue d'enregistrer une croissance à deux chiffres