Lysistrata
Tous les moyens sont bons pour s’attirer les faveurs de l’électorat féminin, y compris les plus insolites. Un homme politique de l’opposition ougandaise, Stanley Kalembaye, a demandé jeudi à ses partisans d’observer une « grève du sexe » pour dissuader leurs épouses de voter pour le parti au pouvoir lors des élections générale de février 2011.
« Vous dites que vous êtes des partisans de l’opposition mais vos femmes votent toujours pour le Mouvement de résistance nationale (NRM, au pouvoir) », a lancé l’opposant à ses partisans lors d’une réunion. Et d’ajouter : « Je vous propose de leur dire que vous ne remplirez plus votre devoir conjugal tant qu’elles n’auront pas changé d’avis ».
Pas de vote, pas de câlin
Candidat à la mairie de Mbarara (dans le sud-ouest du pays), sous la bannière du Forum pour le changement démocratique, Kalembaye a demandé à ses supporters d’expliquer à leurs épouses que si le NRM reste au pourvoir, cela ne fera qu’aggraver les problèmes de chômage et le manque de croissance. « Ils devraient expliquer la situation à leurs épouses, qui sont souvent assises à la maison avec leurs enfants et ne savent pas ce qui se passe autour », a-t-il confié à Reuters. « Mais s’ils se sentent frustrés par l’incompréhension de leurs femmes, ils peuvent leur refuser le sexe. »
La grève du sexe a déjà été utilisée comme arme politique dans certains pays d’Afrique. Mais jusqu’ici, c’est dans l’autre sens que le chantage sexuel s’exerçait. Au Kenya, en avril 2009, dix associations de femmes avaient