Dans le milieu policier, l'expression "drogue illégale" prend une connotation un peu dramatique. L'approche répressive qui a été notre choix de société jusqu'à maintenant pour combattre la drogue n'a en rien diminué ces drames, cette violence et cette tragédie. A cet égard, une question revient souvent: doit-on légaliser les drogues douces? Nous demandons la fin de la guerre. Pas la guerre de la drogue comme on tente de nous le faire croire, mais d'une guerre contre les gens. Nous devons éduquer les gens à propos des dangers de l'alcool et du tabac. Et on doit nous permettre d'éduquer les gens à propos des autres drogues de la même façon. La légalisation des drogues est pour mieux prévenir les abus et, ainsi, diminuer le marché noir qui vend des drogues illicites qui sont un danger pour la santé.

Premièrement, en réaction à ces échecs en matière de santé publique et à cette répression inutile qui découle de la guerre à la drogue, de plus en plus d'experts envisagent la légalisation des drogues. Cette légalisation ne signifie pas l'absence de tout mode de régulation. Les médicaments prescrits, l'alcool, la caféine, le tabac sont des drogues légales dont la qualité, la concentration et, pour certaines d'entre elles, la distribution et même la commercialisation sont réglementées. Cette légalisation ne signifie pas, non plus, la promotion de l'usage des drogues. Au contraire. La très grande majorité d'individus et groupes qui veulent mettre fin à la prohibition actuelle de certaines drogues envisagent leur légalisation comme une condition pour une meilleure stratégie de promotion de la santé. Des politiques nouvelles, qui intégreraient de façon cohérente l'ensemble des drogues, pourraient constituer un meilleur support à l'éducation et aux interventions qui visent à prévenir les mauvais usages de drogues et les