Légalité et légitimité de 1940 à 1944
Le 17 juin 1940, le Maréchal Pétain lance un appel à cesser le combat, tandis que le Général de Gaulle, lance, quant à lui, un appel à la résistance le 18 juin. L’armistice est finalement signée à Réthondes le 22 juin et entraîne la division de la France en deux zones : la zone libre du Sud et la zone occupée du Nord-Ouest. Un nouveau régime, le régime de Vichy ou « gouvernement de l’Etat français » présidé par Pétain, est mis en place en France entre 1940 et 1944 et marque la rupture avec la République.
Quelle légalité et quelle légitimité de 1940 à 1944 ?
Dans un premier temps, nous définirons les termes de légalité et de légitimité. Puis nous étudierons chacune de ces notions dans le gouvernement de Vichy puis dans la résistance de De Gaulle.
I) Définitions
Légalité et légitimité sont deux notions souvent présentées ensemble, et par là même occasion, souvent confondues. Aussi, dans les régimes démocratiques modernes, on semble croire que la légalité d’un pouvoir assure sa légitimité.
1) Légalité
Un pouvoir est dit légal lorsqu ‘il est conforme aux lois en vigueur, à un ordre constitutionnel ou juridique, préétabli. Ainsi, serait légal tout ce qui ne s’oppose pas à la loi.
2) Légitimité
La légitimité d’un pouvoir est plus subjective et donc plus délicate à définir et à vérifier. Elle apparaît comme l'état de ce qui est accepté par l'ensemble du peuple. Il y a donc une référence à l'acceptation du pouvoir, à la reconnaissance par le peuple. Le pouvoir politique n’est donc légitime qu’à condition d’incarner la volonté générale et de défendre l’intérêt des citoyens.
La plupart du temps, il n’y a pas de différence entre ce qui est légal et de qui est légitime, à l’intérieur d’un Etat. Mais nous verrons par la suite la complexité de ces notions dans la période 1940-44.
II) Légalité et légitimité dans le gouvernement de Vichy
1) Quelle légalité ?