Léon Gontran Damas, écrivain guyanais et co-fondateur de la Négritude avec Césaire et Senghor est considéré comme un des piliers qui a marqué l’importance de ce courant politique et littéraire du début du XXème siècle. Dans son recueil de poèmes intitulé Pigments (1937), il impose sa volonté de combattre les effets de la colonisation et de défendre la négritude en soutenant la conscience noire. L’œuvre est composé de nombreux poèmes de courte longueur et les faits toujours tourner autour d’un thème central propre à la négritude tout en ayant une action moteur, tel qu’une critique ou une dénonciation par exemple pour élaborer le thème quelconque. L’utilisation des pronoms personnels dans des styles différents devient indispensable et complète cette démarche. La fonction et le placement de ces pronoms occupent une place très importante dans l’effet dégagé et nous saute aux yeux à chaque cas. Ce constat nous mène a réfléchir si pour Damas, l’utilisation des pronoms personnels dans Pigments sont considérés comme une véritable « arme littéraire » indispensable pour l’intégralité et la crédibilité de son œuvre.

L’auteur utilise plusieurs technique pour réussir à sortir tous les effets possible crée par les pronoms personnels. Nous allons dans un premier temps nous intéresser au style mise en relation avec ces derniers dans le poème intitulé Solde (page 41). Dans cet extrait, nous avons le pronom personnel « j’ » qui ouvre toujours les strophes avec le même vers d’introduction « J’ai l’impression d’être ridicule ». Pour la première strophe, cette phrase est suivie de six vers qui comportent tous une énumération de noms appartenant au champ lexical des vêtements tel que « plastron », « smoking » illustrant ainsi le milieu extérieur. Ces noms sont dans la pluparts des cas précèdes par le pronom personnel « leur » (ou par l’adjectifs possessif « leurs »). Nous observons donc un jeu d’alternance entre le « j’ » et « leur » qui devint l’objet d’une comparaison. Damas,