"Ma bohême" rimbaud
Nous allons faire une étude du sonnet d’Arthur Rimbaud intitulé « Ma Bohême ». Ce sonnet est la description d’une fugue morale et physique vers un monde de rêverie : ce sentiment de bonheur de se savoir en liberté, en concordance avec la nature. Ce poème est la liberté d’expression d’un poète rebellé prêt à contourner le système.
Le début du sonnet représente l’incarnation plus ou moins violente de cette révolte : « les poings dans mes poches » ; « mon paletot devenait idéal » ; « mon unique culotte avait un large trou » ; le jeune fugueur remet en cause les principes de sa société. Il s’adapte à la vie de vagabond notamment lorsqu’il emploie les verbes de mouvement comme « je m’en allais » ou « j’allais » mais aussi lorsqu’il parle de sa course car il part, fuit, cours comme pour regagner sa quête de liberté.
Si cette fugue est en premier lieu la révolution d’un jeune poète contre son système, elle est aussi la sensation de bonheur et de plaisir de celui-ci. Le poète insouciant vogue entre voyage et fugue. C’est le fugueur qui « s’assit au bord des routes » mais aussi le voyageur, le touriste on peut dire, qui continue sa « course » qui trouve une « auberge ». Il semble être satisfait de sa fugue. La nature est joue un rôle dans le sonnet, c’est la protection du jeune vagabond, elle veille sur lui : « ces bons soirs de septembre ». C’est prouvé par cette complicité instaurée « des gouttes de rosée à mon front ». Le sentiment de liberté est le résumé du poème. Le titre en est même explicite : « ma bohême qui est en rapport avec le vagabondage a un lien tout aussi avec la liberté physique ainsi que le sous-titre « fantaisie » qui lui a un lien avec la rêverie, l’imagination et donc la liberté mais cette fois-ci morale. L’évocation des lieux est inexistante dans le poème, il n’y a pas de destination précise juste des endroits très vastes comme « la Grande Ourse », « les étoiles », « le bord des