Macbeth

4246 mots 17 pages
LE LIVRE BRISÉ DE ROLAND BARTHES
Ce qui me fascine dans Nietzsche, ce n'est pas tel ou tel livre, c'est précisément le fragment, c'est précisément ce type d'écriture.[1]
Un élément cardinal de la sensibilité postmoderne réside dans sa fascination pour le chaos, dans sa prédilection pour l'errance, dans son engouement pour une « ambiance mentale discontinuiste plus sensible aux basculements imprévisibles »[2], Serge Doubrovsky va même jusqu'à présenter l'exigence "fragmentale" comme un trait distinctif de l'autofiction : « Fragments épars, morceaux dépareillés, tant qu'on veut : l'autofiction sera l'art d'accommoder les restes. »[3]. Roland Barthes par Roland Barthes (1975), autofiction avant la lettre, en même qu'elle inaugure, après la crise des années soixante, un retour du sujet, porte à son extrême conséquence la brisure du texte. Nous nous proposons, à partir de ce livre qui a fait date dans l'histoire littéraire du genre autobiographique, de jeter la lumière sur son dispositif fragmental, afin d'élucider les enjeux et les perspectives qui ont présidé à un tel structural.
Barthes, très attaché à l'esthétique du fragment, ne cache pas sa résistance à la composition. L'esthétique de la rupture est informée par le principe nietzschéen que l'invention se fait dans le dissentiment. Cette prédilection pour l'écriture fragmentaire n'est assurément pas nouvelle dans le cas de Barthes ; la plupart de ses textes relèvent de cette forme brève qu'est le fragment :
Son premier texte ou à peu près (1942) est fait de fragments [...] Depuis, en fait, il n'a cessé de pratiquer l'écriture courte. (R B / R B, p. 89)
Le fragment est considéré par Barthes comme le lieu d'une écriture précaire et continuellement différée. La notion de fragmentarité porte atteinte à l'exigence classique de l'oeuvre fondée sur la perfection, la cohérence et l'achèvement. Un trait fondamental de la sensibilité postmoderne consiste, selon Lyotard, à remettre en question les notions d'unité,

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