Machine infernamle
Le mythe d'Œdipe, tout le monde le connaît. Mais Jean Cocteau le revisite, y ajoute des petits trucs par ci par là, donne un effet final complétement tragique et beau...
Une perle du tragi-comique. J'ai beaucoup aimé les touches d'humour que Cocteau a disséminé tout au long du texte, à propos d'un épisode mythique assez tragique.
Le mythe d'Œdipe est un mythe fondateur en Occident. C'est sans doute la raison pour laquelle Cocteau a voulu proposer cette vision originale du mythe après sa traduction de l'Œdipe-Roi de Sophocle.
Sur les remparts de Thèbes, le fantôme de Laïos essaie en vain de prévenir Jocaste et Tirésias du malheur dont les Dieux désirent accabler Thèbes. Mais ces efforts sont vains car déjà Œdipe s'avance vers le Sphinx qui le laisse échapper pour ne pas stopper la farce cruelle ourdie par les Dieux qui doit faire d'Œdipe, meurtrier de son père, le mari de sa mère Jocaste dont il provoquera la mort avant de se crever les yeux.
La pièce de Jean Cocteau, héritière de Sophocle mais aussi de Shakespeare et de Freud, revisite de manière originale le mythe d'Œdipe en laissant notamment sa place à un érotisme trouble entre Œdipe et le Sphinx et incestueux entre Œdipe et Jocaste. Cocteau y développe le thème d'une machine infernale lancée par les Dieux cruels contre les Labdacides en multipliant les mises en abyme et les allusions au