Macroéconomie
Chapitre 1 : l’évolution des faits jusqu’au XVIIIe siècle Introduction : Développement du commerce, c’est une rupture double, idéologique et factuelle (le monde va changer). Il faut voir l’idéologie comme un paradigme. Avant cette période le commerce était tenu comme suspect, immoral, le commerce est vu comme une activité stérile : problème du statut et de la valeur du commerce. Ce paradigme vient d’Aristote ( selon Aristote la richesse un moyen et non une fin). L’activité était très marginale. Cette idée change avec le mercantilisme, l’économie commerçante se développe, les mentalités changent, dans le contexte de la découverte de l’Amérique. Nous sommes maintenant dans un paradigme d’échange marchand, mais ça n’était pas le cas il y a quelques siècles. Dans le mercantilisme on va trouver l’idée selon laquelle les états doivent s’enrichir en accumulant des réserves en or, grâce à leur commerce extérieur, ce commerce extérieur apparait comme un substitut à la guerre. On peut s’enrichir sans la guerre, grâce au commerce, Montesquieu, parlera de « doux commerce ». Selon eux la richesse vient des métaux précieux (or, argent). Pour les mercantilistes l’état doit contrôler le commerce, via les droits de douanes, les règlementations, et la fiscalité. Mais il peut y avoir une opposition entre l’état et la liberté de commerce. Les physiocrates (physiocratie : gouvernement de la nature), « laissez faire, laissez passer » de De Gournay. (voir page 13). Ils restent dans l’ambiguïté, pour eux il faut que l’état ait moins de pouvoir, et considèrent que le commerce est stérile. Pour eux, seule l’agriculture est source de richesse, la terre est la seule source d’enrichissement. L’état ne s’intéresse pas tellement au commerce, il n’agit que par des lois. F. Quesnay est le fondateur et le chef de file de cette idéologie. * Le développement de l’esprit du capitalisme au XV et