Madame bovary texte 2
Un jour, Stendhal a dit : « Un roman c’est un miroir que l’on promène le long d’un chemin ». Il est vrai qu’il y a une différence entre personne – qui est réelle- et personnage- qui est une création littéraire, fictive- mais lorsque le lecteur est « plongé » dans un roman, il est fréquent qu’il se retrouve dans un des personnages ou qu’il y retrouve quelqu’un de son entourage. Dans un premier temps, on démontrera pourquoi le romancier crée son personnage puis est-ce qu’il reflète toujours la société.
Le romancier crée son personnage afin de refléter la société dans laquelle il vit. Il est donc le miroir de cette société. C’est la conception dominante des personnages de roman dans la deuxième moitié du XIXème siècle. C’est une idée tirée des romanciers réalistes et des romanciers naturalistes. Ceux du mouvement réaliste ont pour but de jouer le rôle de « témoin », sans se faire passer pour des historiens. Ainsi, Balzac souhaitait être le secrétaire de la société française. Si on assimile au roman cette fonction, il est donc logique qu’il y ait le moins de traces de fiction possible ans les personnages créés : en leur donnant des noms – comme Emma Bovary dans Mme Bovary de Flaubert – un lieu réel – Surinam dans Candide de Voltaire – et une existence sociale qui permet au romancier de créer le miroir de la société. Le roman se lit alors comme un témoignage. Ensuite le romancier part d’éléments du réel pour faire la base de son personnage. Par exemple, Emile Zola avait un carnet d’enquête pour être le plus proche de la réalité, pour Germinal, il est allé voir travailler des mineurs pour que son personnage ait le plus possible de ressemblance avec de ‘vrais’ mineurs. Les moyens utilisés par l’auteur pour que son personnage traduise le milieu de dans lequel il vit sont nombreux. Le romancier fait une description réaliste et détaillée des personnages : il décrit la physionomie de celui-ci,