Madame bovary
Madame Bovary Partie 1, chapitre 7
Le texte proposé à notre étude est extrait du roman Madame Bovary écrit par Flaubert et publié en 1857. Ce roman réaliste relate le destin d’une des plus célèbres héroïnes de la littérature française. Dans le passage soumis à notre analyse, Emma Bovary vient de se marier avec Charles. Au cours d’une de ses promenades dans la campagne, Emma se penche sur sa vie. Il serait alors intéressant de se demander en quoi cet extrait illustre ce qu’est le bovarysme. Pour répondre à cela il sera nécessaire dans un premier temps d’étudier le quotidien de Madame Bovary afin de mieux voir les causes de la déception d’Emma. Puis, dans un second temps il sera bon de voir les échappatoires qui s’offrent à notre héroïne. Mais avant d’en arriver à ce second point, revenons sur la vie décevante d’Emma.
1 ) Une vie réelle décevante - a ) L’absence de nouveauté C’est cette nouveauté qu’Emma venait chercher : « pour voir si rien n’avait changé depuis la dernière fois qu’elle était venue » Le groupe nominal « mêmes places » et l’adverbe « toujours » mettent l’accent sur la routine qui s’est installée. Rien n’a changé. Le quotidien se fait d’autant plus présent et oppressant avec la répétition de la conjonction de coordination « et », conjonction qui est un « et » de lourdeur et d’addition. Le lecteur a l’impression que le personnage d’Emma est englué dans un quotidien. Il y a une sorte de fatalité : quoi qu’elle fasse, Emma ne pourra s’en sortir. Emma retrouve donc la banalité de son quotidien. La faune et la flore sont un rappel constant de cette banalité. Les « ravenelles » et les « orties » sont on ne peut plus communes à la campagne. On peut signaler que les « orties » sont associées à l’image de la soupe, symbole de la médiocrité du quotidien d’Emma. Certes les « coquelicots » sont plus poétiques que les plantes citées précédemment mais ces fleurs restent d’une banalité affligeante. Dans la nature