Madame de la carlière de diderot
Madame de La Carlière est un conte de Denis Diderot publié dans l’édition Naigeon des oeuvres de Diderot en 1798.
L’histoire de Mme de La Carlière est rédigée à un moment, où, libéré de la lourde tâche de l’Encyclopédie, il s’adonne au plaisir d’écrire des contes. Ce récit forme dans son esprit, un ensemble, avec « Supplément au Voyage » de Bougainville et Ceci n’est pas un conte. Trois œuvres écrites dans le même élan créateur.
Résumé large : Lors d’une promenade par temps orageux, deux « causeurs » parlent du chevalier Desroches «une des plus malheureuses victimes des caprices du sort et des jugements inconsidérés des hommes ». L’un des promeneurs raconte son histoire, d’abord ecclésiastique, puis magistrat et à chaque fois soumis aux critiques de sa famille puis à celles de l’opinion publique. Desroches finit par acheter une compagnie (pour faire la guerre). Il échappe aux blessures ou à la mort, mais, a la jambe cassée par un cheval. Il se réfugie chez Mme de La Carlière, une veuve dont il s’éprend. La veille de leur mariage Mme de La Carlière conjure son mari, dont la réputation de galant n’est plus à faire de renoncer à cet engagement s’il n’est pas certain de rester fidèle. Au bout de 2 ans, Desroches manque à son engagement. L’apprenant par hasard, en découvrant des lettres, son épouse éplorée le désigne à la réprobation publique, tant et si bien qu’à la mort de Mme de La Carlière, Desroches est honni par la foule comme s’il était un assassin.
Ce récit concentre plusieurs préoccupations de Diderot. Il révèle tout d’abord sa mauvaise opinion du jugement public qui évalue sans connaître toutes les données et en suivant une morale rigide, le titre de la première édition fut d’ailleurs : sur « L’inconséquence du jugement public de nos actions particulières ». Il développe aussi un thème fréquent de Diderot, celui de la morale amoureuse. En s’appuyant sur le cas des époux Desroches et de Mme de la