Magister
Cette résistance des ventes dans l’ancien est assez étonnante, alors que les facteurs négatifs s’accumulent sur le marché résidentiel et qu’une inflexion baissière paraît très probable en 2012. La bonne tenue des ventes, au moins jusqu’à septembre, peut s’expliquer par la persistance de l’effet valeur refuge et par le fait que la date prise en compte pour les transactions est celle de la signature de l’acte, soit 3 à 4 mois après le compromis de vente.
En Ile-de-France, les ventes restent également soutenues. En septembre 2011, les ventes d’appartements anciens atteignent 110 800 unités en cumul 12 mois, +4 % sur un an. Le mouvement est toutefois moins marqué qu’en France entière, et un tassement est perceptible. Au troisième trimestre, les ventes sont en recul de 4 % sur un an en Ile-de-France et de 9 % à Paris. La demande commence donc à s’infléchir, mais ce recul peut être également lié à la faiblesse de l’offre nouvelle (les stocks étant très bas).
Freinage graduel des prix
Les prix de l’ancien restent sur une tendance soutenue mais freinent peu à peu. Au troisième trimestre 2011, les prix de l’ancien (indices INSEE Notaires) se sont accrus de 6,7% sur un an, soit un rythme toujours élevé mais en freinage par rapport à 7,6 % au quatrième trimestre 2010. En province, les hausses de prix ne sont plus que de 4,3 %, contre 5,6 % fin 2010. En Ile-de-France, elles restent très élevées, 12,1 % sur un an après 12% fin 2010. A Paris, les prix ont progressé de 19 % (18 % fin 2010). Au troisième trimestre 2011, le prix moyen du mètre carré des appartements anciens s’élève à 8 360 € à Paris, 4 490 € en Petite Couronne et 3 180 € en Grande Couronne. Le prix des logements anciens est estimé à 2 980 € le m2 en France. En rythme trimestriel, les prix ralentissent assez nettement en France : 1,1 % t/t au T3, après 2 % au T2 et 1,9 % au T4 2010. Les prix commencent même à baisser sur certains segments, notamment dans un certain nombre de départements de