Magnus
Dès la scène II de l’acte IV, Néron subit les ordres (longues tirades) de sa mère Agrippine auxquels il ne semble pas résister, (peut de dialogue de la part de Néron). Dans la scène suivante III, c’est Burrhus, son gouverneur qui tente de le convaincre de ne pas tuer Britannicus, Burrhus souhaite donc le bien pour la famille impériale, il veut raisonner Néron par le champ lexical de la paix (« paix v1305, « vie »v1320, « bonheur » v1340). Dans la scène IV, Narcisse, pourtant gouverneur de Britannicus veut aider Néron à se débarrasser de lui, en le persuadant de ne pas écouter Burrhus.
Dans cette scène, après les différents entretiens que Néron a reçus avec Agrippine et Burrhus ; le lecteur peut se demander si Néron est vraiment libre de ses choix et si il est encore maître de lui-même ?
1. Cette question peut être résolue en comparant l’argumentation en miroir qui se produit entre Burrhus et Narcisse.
2. Puis en étudiant l’hésitation de Néron vis-à-vis du sort qu’il réserve à Britannicus.
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Narcisse tente de convaincre Néron quant à mettre fin à la vie de Britannicus. Pour l’en persuader, il met en place un stratagème qui vise à convaincre Néron en lui décrivant de diverses manières ce qui risque de se passer s’il ne l’empoisonne pas. Pour y parvenir, il passe successivement d’une argumentation à une autre (Britannicus pourrait empoisonner Néron, il devra renoncer à Junie. C’est par une dernière tentative que Narcisse trouve la faille ; il décrit Néron comme manipulé par sa mère (Agrippine a repris sur vous son souverain empire » v1415). La prétérition qu’il utilise vers 1402 (« je me garderai bien de vous en détourner ») accompagné, corroboré de son art de rhétorique ; Narcisse semble parvenir à convaincre Néron. Cette méthode et tout à fait différente de celle que Burrhus utilisa avec Néron. En effet dans l’acte III, son gouverneur tenta de lui donner une bonne image